Lucane verf-volant - Lucanus cervus (L., 1758)
CODE NATURA 2000 : E1083
Lucane cerf-volant (mâle) - Photo : E. Champion
STATUT
- Annexe II et IV de la directive Habitats-Faune-Flore CEE 92/43
- Protégé au niveau national
REPARTITION
En France : Espèce largement répartie mais en régression. Parfois localement abondante
Carte (Muséum national d’Histoire naturelle [Ed]. 2003-2006 . Inventaire national du Patrimoine naturel)
DESCRIPTION
- Taille : 32 à 82mm pour le mâle ; 27-42mm pour la femelle
- Larve blanche, pouvant atteindre la taille d’un doigts
- Cycle de développement : 3-5 ans
HABITATS FREQUENTES
Espèce inféodée aux arbres vieux, sénescents ou morts, surtout le chêne. Elle utilise plus rarement d’autres feuillus.
Elle est très fréquemment la proie des rapaces nocturnes qui sectionnent l’abdomen, partie consommable : les grandes allées forestières sont parfois parsemées de restes de Lucanes mâles (têtes et thorax).
BIOLOGIE
Activité :
Adulte crépusculaire. Les mâles sont plus actifs que le femelles, qui tendent à rester plutôt au sol.
Reproduction :
De juillet (émergence) à fin août (mort des adultes).
Ponte :
Les oeufs sont pondus dans la terre, à proximité immédiate du bois pourrissant qui leur servira de nourriture.
Le développement larvaire est de 3 à 5 ans, les plus grosses larves atteignant presque la taille d’un doigt humain.
Au terme de leur croissance, elles s’enterrent assez profondément, et confectionnent une loge où elles se transformeront en nymphes, puis, l’automne venu, en adultes. Ces derniers n’émergeront qu’au début de l’été suivant.
Période de vol :
été (à partir de juillet).
Alimentation :
La larve se développe dans le bois mort en voie de décomposition, de préférence du chêne : ainsi, elle se développe très souvent au pied des arbres morts, âgés et dépérissant, dans les les souches, ou dans les gros bois tombés s’ils sont en contact avec le sol : elle mène en effet une vie plus ou moins souterraine.
MENACES
- Destruction ou élimination des arbres morts ou sénescents
- élimination des haies, des ripisylves, des boisements inondés de frênes au profit de peupliers
- remplacement des boisements spontanés au profit des peupleraies ;
- rotation de coupe trop rapide dans les boisements alluviaux et élimination des vieux têtards
- utilisation d’insecticides
- fragmentation des boisements
En savoir plus...
Fiche du Cahier d’Habitats National