Minioptère de Schreibers

Minioptère de Schreibers - Miniopterus schreibersi (Kuhl, 1817)

CODE Natura 2000 : E1310

Le Minioptère de Schreibers (photo : P. Jourde)

STATUT

- Annexe II et IV de la directive Habitats- espèce de conservation prioritaire
- Protégé au niveau national
- Liste Rouge Régionale : Vulnérable

 

REPARTITION

En France : espèce méridionale largement répartie dans la moitié sud.

Carte (Muséum national d’Histoire naturelle [Ed]. 2003-2006 . Inventaire national du Patrimoine naturel)

 

DESCRIPTION

  • Taille : 5-6 cm de long et 30 à 34 cm d’envergure.
  • Poids : 9 à 16 grammes.
  • Pelage : espèce à pelage caractéristique, long et lisse sur le dos mais court et dressé sur la tête au front très arrondi. Les oreilles triangulaires dépassent peu de la fourrure. Les poils sont sombres à la base et gris argenté à la pointe donnant un caractère velouté à l’animal, plus sombre sur le dos que sur le ventre. Les ailes sont longues et les avant-bras légèrement arqués.
  • Longévité : 21 ans

 

HABITATS FREQUENTES

Espèce migratrice strictement cavernicole.

En hiver, transit et reproduction, fréquente des cavités souterraines naturelles ou artificielles (anciennes carrières), parfois de grands viaducs à structure creuse.

Chasse en zones boisées, lisières forestières, zones bocagères et au-dessus des fleuves et des zones humides, parfois à plus de 10 km des gîtes d’été.

 

BIOLOGIE

Reproduction : accouplements en septembre-octobre. En mai, les femelles s’assemblent en colonies plus ou moins populeuses (50 à 10000 individus). Après les naissances, en juin, les petits sont rassemblés en crèches compactes. Ils prendront leur envol après 5-6 semaines. A cette période, les mâles, exclus de la colonie, forment de petits groupes dans d’autres cavités souterraines.

Hibernation : entre novembre et février, les minioptères se rassemblent dans quelques rares « colonies mères » en essaims, souvent composés de plusieurs milliers d’individus.

Technique de chasse : les minioptères chassent d’un vol rapide et agile, notamment en longeant les linéaires boisés.

Alimentation : majoritairement composée de papillons (adultes et larves) ainsi que de : moustiques et tipules, phryganes, chrysopes.
 

MENACES

  • Fréquentation humaine des cavités souterraines ;
  • Modification des habitats d’alimentation (disparition des haies, homogénéisation des pratiques agricoles et forestières) ;
  • régression des proies par utilisation massive de pesticides et développement de l’éclairage public, affectant les populations de papillons nocturnes.

 
En savoir plus...

Fiche du Cahier d’Habitats National

 

 

 

 

 QUE PUIS-JE FAIRE POUR LUI ?

 

  • Préserver les sites d’hibernation, de transit et de reproduction (cavités souterraines naturelles ou artificielles (anciennes carrières), parfois de grands viaducs à structure creuse) ;

 

  • Limiter l'utilisation des produits phytosanitaire (y compris en zone urbanisée : ville, villages, jardins...) et favoriser la lutte biologique ;

 

  •  limiter l’éclairage public en zone rurale aux premières heures de la nuit.

 

  • maintenir ou restaurer les habitats d’alimentation (mares, bocage, bois).