Grand rhinolophe

Grand rhinolophe - Rhinolophus ferrumequinum (Schreber, 1774)

CODE Natura 2000 : E1304



Le Grand Rhinolophe : en position d’hivernage, seule sa taille (7 cm) permet de le différencier du Petit Rhinolophe (4 cm) (photo : P. Jourde)

 

STATUT

  • Annexe II et IV de la directive Habitats-Faune-Flore CEE 92/43 - espèce de conservation prioritaire
  • Protégé au niveau national
  • Liste Rouge Nationale : Vulnérable

 

REPARTITION

En France : espèce largement répartie mais en forte régression. Rare dans le Nord-Est.

Carte de sa répartition en France (Muséum national d’Histoire naturelle [Ed]. 2003-2006 . Inventaire national du Patrimoine naturel)

 

DESCRIPTION

  • Taille : 7 cm de long et 35 cm d’envergure.
  • Poids : 20 à 30 grammes
  • Pelage : Appendice nasal en forme de fer à cheval, pelage gris brun à roussâtre. S’enveloppe dans ses ailes au repos.
  • Longévité : 30 ans

 

HABITATS FREQUENTES

En période de reproduction, le Grand Rhinolophe s’installe dans des combles chauds de bâtiments, voire des carrières souterraines chaudes.

Il chasse dans les bois caducifoliés, les prairies bocagères pâturées, les pelouses naturelles. Son rayon d’action est de 5 km autour de la colonie de reproduction (1 km pour jeunes).

En hiver, il hiberne dans des cavités souterraines naturelles ou artificielles fraîches, non dérangées, généralement d’assez grande superficie.

 

BIOLOGIE

  • Reproduction : Accouplement en automne et naissance de l’unique petit en juin-juillet. Il est allaité par sa mère pendant 45 jours mais apprend à voler à 30 jours. Les colonies de reproduction ne sont fréquentées que par des femelles, les mâles étant tenus à l’écart.

  • Hibernation : hiberne d’octobre à avril, souvent en colonies, parfois composées de plusieurs dizaines d’individus, groupés en essaim.

  • Technique de chasse : les animaux chassent en vol ou à l’affût, suspendus à une branche morte. Les proies sont repérées grâce à un système sonar très performant. Pour se déplacer, les rhinolophes longent les haies et les lisières de bois.

  • Alimentation : gros insectes attrapés en vol ou au sol (papillons, bousiers, hannetons, tipules, etc.)

 

MENACES

  • Dérangement des animaux en hibernation (pouvant entraîner la mort) ;
  • Fermeture des accès aux gîtes de reproduction ;
  • Modification des habitats d’alimentation (régression des haies et des pâtures) ;
  • Disparition des proies (pesticides, retournement annuel des parcelles, vermifuges bovins rémanents).

 

En savoir plus...

fiche du Cahier d’Habitats National

 

 

 

 

QUE PUIS-JE FAIRE POUR LUI ?

 

  • Préserver la tranquillité des zones d’hibernation (anciennes carrières de pierres, grottes...), éventuellement par la pose de grille sur les sites importants ; La pose d'une grille est éligible en Contrat Natura 2000, renseignez-vous auprès de l'opérateur Natura 2000

 

  • Garantir la pérennité et l’accès des sites de reproduction (greniers, combles...)  : ne pas obstruer les entrées, poser des chiroptières ("nichoirs" à chauve-souris)...

 

  • Maintenir ou restaurer les habitats d’alimentation (pâtures, bocage, bois) : conserver les haies ou en replanter, préserver les prairies naturelles fleuries, bannir l'utilisation des produits phytosanitaires et autres insecticides...